Tout commence par une fin. L'épouse de l'écrivain suisse allemand réveille une nuit l'ami paysan de son époux. Elle a mis un manteau de fourrure sur sa chemise. Son mari de fraîche date est mort. Cette psy un peu compliquée voue une grande admiration à l'agriculteur de montagne. Il connaît en plus son défunt mieux qu'elle. Pensez! Une relation de trente ans. Le livre de Jean-Pierre Rochat aurait pu nous réserver par la suite de nombreux retours en arrière, un peu comme certains films accumulent les flashbacks. Il n'en est rien.
Un paysan de la montagne se console rapidement du départ de sa femme en tombant amoureux de son assistante agricole. Mais l'amour seul ne suffit pas à faire vivre la ferme. Il faut continuer à ramasser les foins et à s'occuper des bêtes, dont le gémissement n'est pas sans évoquer au paysan le départ de son ancienne compagne.
Un écrivain paysan du Jura bernois se rend un jour à une manifestation littéraire dans les Alpes valaisannes. Dans la station de villégiature qui accueille l'événement, deux mondes hétérogènes se rencontrent.
Ecrit par un ancien berger, ce recueil de textes évoque l'environnement et l'atmosphère de la montagne jurassienne : le vent, la neige, les bêtes mais aussi les gens qui y vivent, notamment les femmes et le désir qu'elles lui inspirent.
Poète et ancien paysan dans le Jura bernois de 1974 à 2018, J.-P. Rochat livre le journal de bord de son avancée dans sa nouvelle vie de retraité. Il constate qu'il se glisse peu à peu dans la peau d'un citadin, seuls persistent quelques fragments de son passé vivant et s'imposent au long de ses journées, en attendant les dernières surprises que la vie lui réserve.